PASSAGE DE LA FRONTIERE IRANIENNE

Publié le par Cédric LEFRANC

Vendredi 28 mai 2010

 

Dogubayazit --- Shut (Iran)

 

95 kms --- 4h30

 

Pas bien dormi du tout dans ce petit hôtel où il fait une chaleur torride. Pas sommeil... pas bien sommeil, tout simplement. Après un bon petit déjeuner, dans un petit restaurant typique: feuilletés et brioches au fromage, accompagnés d'un verre de yaourt liquide et d'un thé pour 1€ 50, nous allons ranger nos affaires. Un bref au revoir à Chris et Adams, qui ne partent pas avant cet après-midi, et nous reprenons la route en direction de la frontière Iranienne. Le ciel est voilé ce matin, c'est un peu dommage, car nous ne profitons pas vraiment des belles montagnes qui nous entourent.

 

28.05.01

 

Ce qui nous fait dire que nous avons eu beaucoup de chance hier. Vers 10h00, nous sommes invités par un homme qui habite une vieille station service, à boire le thé. Son intérieur sent fort le pétrole, cela me rappelle mon enfance lorsque j'allais au catéchisme à la cure de Fleury la Montagne, où toutes les semaines, j'allais prendre ma «réprimande» car je ne savais pas bien ma leçon. Nous arrivons à la frontière vers 11h30, une fois les formalités passées, nous entrons en territoire Iranien. Notre première impression est celle d'une chaleur étouffante, pourtant nous n'avons franchi, qu'une douane. Nous passons un petit village, puis nous nous arrêtons pour manger. Lorsque nous repartons le soleil s'est voilé, heureusement car c'est déjà une vraie fournaise. Le paysage est très beau, le plateau va laisser place à une vallée étroite, verdoyante avec des montagnes très minérales, tout autour. Nous arrivons à Maku, juste à temps, pour nous mettre à l'abri de l'orage qui vient d'éclater. Les gens arrivent pour nous voir, nous aident à nous repérer, tout le monde veut participer au guidage des touristes, très sympathique, mais un peu fatiguant. Les Iraniens sont très curieux et veulent nous parler, nous approcher. Ils sont aussi plus effacés, peut-être que les Turcs, une fois qu'ils nous ont vu, ils nous laissent plus facilement repartir Maku est dans une sorte de gorge, il y a la ville ,et une falaise de chaque côté, assez particulier mais très beau. Par contre il est déjà trop tard pour faire du change, les banques sont toutes fermées. Ce qui ne nous rassure pas , puisque nous sommes vendredi et que nous ne savons pas si elles sont ouvertes le samedi. Nous hésitons pour planter nos tentes ce soir, nous n'avons pas encore de repères dans ce pays. A force de recherches, nous prenons un chemin qui s'enfonce entre les mouvements du terrain, et nous nous installons au milieu de l'herbe rase. Dans la soirée, un berger et son fils vont nous surprendre dans notre cache, le père n'a pas l'air très surpris de notre présence. Son fils de 6 ans environ, fait office de chien en courant dans tous les sens pour guider le troupeau.

 

28.05.02

 

Des chiens: il y en a 3, des kangals, qui sont placés entre les bêtes et nous . D'ailleurs le plus gros va rester nous surveiller une bonne heure après leur départ. Nous essayons de discuter mais ce n'est pas facile, la seule chose que nous faisons correctement ce sont des photos. Il est déjà 21h00, soit 1h30 de plus qu'en Turquie et 2h30 de plus qu'en France Nous sommes bien fatigués et allons nous coucher. Le ciel est chargé de nuages, il pourrait bien pleuvoir cette nuit.

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