NOS VOYAGEURS EN ITALIE
Jeudi 11 mars 2010
Après une nuit neigeuse, cette fois tout est blanc autour de nous, nous reprenons la route.
L'ascension nous réchauffe, d'autant que le soleil a envie de pointer son nez. A 11h30, nous en avons fini du col. C'est pour Christophe et Cédric, je pense, le premier col à vélo à plus de 2000 mètres.
Nous nous réchauffons et nous nous congratulons dans un petit restaurant avec une petite bière. La propriétaire prend pitié de nous et nous permet de pic-niquer dans son établissement.
Vers 13h30 nous quittons Cédric qui retourne chez lui. Encore un grand merci à vous Corinne et Cédric pour votre hospitalité.
Ensuite, c'est une descente vertigineuse vers l'Italie où malheureusement nous retrouvons la brume et les nuages. Par contre, il fait plus chaud de ce coté ci.
Pas besoin de passer le poste frontière pour se rendre conte que nous avons changé de pays, les routes sont en piteux état et les gens se fichent pas mal de deux vagabonds cyclistes.
Le soir, nous trouvons refuge dans une prairie entre le ligne de chemin de fer et l'autoroute. Nous nous couchons en nous demandant ce que nous réserve l'Italie du nord, mais surtout ce que nous réserve la météo.
Vendredi 12 mars 2010
Bien dormi cette nuit, ni les trains, ni les voitures sur l'autoroute n'ont troublé mon sommeil. Il fait beau ce matin, froid bien sûr, mais le soleil est là pour nous réchauffer le corps.
Aux alentours de 10h00, nous arrivons à Mergozzo, village splendide au nord du Lac Majeur. Ici, on sent qu'il y a des moyens, les maisons sont bien rénovées, les rues pavées, propres. Vraiment on se croirait en vacances.
Tout le matin, nous allons passer aux pieds d'hôtels et de demeures de luxes.
A midi, nous mangeons dans un petit parc en dehors des villes, prés d'un camping fermé.
Nous en profitons pour déballer notre tente et nos duvets pour les faire sécher. Avec le froid nous avons de gros problèmes de condensation dans les tentes. Résultat nous nous levons dans des draps humides et frais. Sûrement très bon pour la peau, mais terriblement douloureux pour les articulations.
L'après-midi va se passer dans le trafic des voitures et des camions. Nous n'arrivons pas à sortir des grands axes. Pas vraiment le top, en plus les Italiens, souvent, roulent comme des fous. Ils n'ont rien à faire des vélos et nous avons beaucoup de mal à garder notre sang froid.
Le soir, impossible de planter une tente. On dirait qu'il y a des gens de partout. Dans le moindre petit bout de terrain il y a quelqu'un qui travaille, qui promène son chien...
Nous repérons un petit bois où nous nous engouffrons au nez des passants ( le camping sauvage n'est pas très bien vu en Italie). Grosse erreur, nous nous retrouvons dans un bourbier digne des chemins du Brionnais. C'est un tas de boue collante, l'horreur. Nous nous dépêtrons de ce piège comme nous le pouvons avec des roues qui ne veulent plus tourner.
De plus, il est impossible de camper dans ce bois, il y règne une humidité indescriptible, l'eau ruisselle de tout coté.
Au loin, nous apercevons un haras, nous décidons de demander l'autorisation d'y planter une tente. Réponse négative, le patron n'est pas là et personne ne veut prendre la responsabilité de nous accorder un petit endroit. Ça commence à sentir le roussi notre affaire. Finalement, nous allons coucher dans un pré en dessous d'un chemin. "Plantage" de tentes rapide, repas pris dans le noir. La nuit risque d'être très fraîche et sûrement très humide.