LA FRAICHEUR ITALIENNE
Samedi 13 mars 2010
Comme prévu : nuit à oublier (pour rester poli!!). Ce matin j'ai mal partout, l'intérieur de la tente ressemble à celui d'un igloo, il y a une pellicule de gel sur toute la surface de nos "maisons".
Dehors tout est givré, vraiment super beau à voir, mais à voir seulement. Petit déjeuner rafraîchissant, les vacances quoi! Nous plions bien sûr tout comme cela, impossible de faire sécher quoi que ce soit avec un temps pareil. Pas bien grave, "on fera ça à midi". Heureusement les voitures nous attendent pour réchauffer un peu notre sang. Nous sommes à Como vers 10h, après avoir trouvé le centre de la ville, nous visitons ses ruelles typiques. Sympathique centre ville à vrai dire. Premier Cyber café où on se rend compte qu'on est bien en Europe au niveau des tarifs.
Après avoir refait le plein des sacoches, nous reprenons le jeu vidéo où nous l'avons laissé, "là où j'évite la voiture qui fait son stop au milieu de la chaussée". Facile comme jeu, tout le monde savait qu'il allait faire comme ça le type.
Bon, il se fait tard, il faut arrêter de faire mumuse avec "les tautaux" et trouver un coin pour dormir. Comme la veille, on galère... A force de tourner, je finis par demander dans une ferme si nous pouvons amarrer les tentes devant la maison, dans la broussaille et les crottes de chèvres. "Ok pas de problème" nous dit le propriétaire, "mais il va faire très froid cette nuit vous savez !"
Dimanche 14 mars 2010
La veille nous n'avons pas eu le temps, pas eu la place et surtout pas eu l'audace de faire sécher nos affaires. On peut dire que nous avons anticipé, nous nous sommes couchés directement dans une tente et des sacs de couchage humides, comme ça pas de surprise. Ce matin, c'est donc moins difficile de constater que tout est trempé, des gouttes d'eau perlent sur mon sac, c'est drôlement beau vous savez...
En cette belle matinée, tout le monde est à vélo. Les jeunes qui s'entraînent, les plus âgés qui se promènent où qui font la course, c'est impressionnant... Je n'ai jamais vu autant de vélo à la fois à part dans les cyclo-sportives.
Je demande a un homme notre chemin, il me dirige vers une piste le long d'une rivière. Toute la journée nous allons longer ce cours d'eau à travers les familles qui flânent en ce beau dimanche ensoleillé. A midi, les gens nous regardent un peu de travers lorsque nous déballons notre linge à sécher. Les Italiens n'aiment pas les vagabonds, nous l'avons constaté déjà quelques fois. D'ailleurs, peu de personnes s'intéressent à nous, ce type de voyage les laissent de marbre. Au mieux on nous pose une question, mais pas plus. En France et en Suisse les gens nous questionnaient, étaient intéressés, ici pas grand chose.
Dans la journée j'effectue mon millième kilomètre pendant que mon copain Arnaud gagne sa première course. Une bien belle journée pour la grande famille cycliste.
Nous avons flâné tout le jour à travers des Italiens détendus qui nous regardent peut être avec un peu moins de dédain qu'à l'habitude.
Après un petit tour dans le jeu "circulation infernale", fin de dimanche, les Italiens rentrent chez eux énervés : le week-end est fini. Et bien sûr, nous en bavons, comme tous les soirs à cette heure, pour trouver un coin pour planter nos tentes. Une barrière ouverte, une petite haie, c'est bon on couche là.